C'est clair, il y a un jeu sur la lumière.

Souvenez-vous, alors que j'étais plongée dans la pénombre du désespoir ( roh putain, qu'est ce que j'aime pas ces expressions pseudo-lyrico-dépressive ) je donnais le jour à un blog assez terne. J'écrivais, lumière tamisée. Parce que pour trouver les touches de son clavier, faut-il encore pouvoir les trouver.

Les mots vennaient. Les morts aussi. Ils sortaient de la noirceur de la nuit. Ou, ils sortaient de mon côté noir.

Les jours passèrent. Et je revins. Ni décidée ni décimée. La lumière s'éclaircit. Alors parce que je vois le jour, je mets ce blog à jour.

Les mots sont là. Mais plus les morts. Mon coté noir a laissé place à mon côté blanc. Et les colombes viennent chier des merdes grises sur ma fenêtre. Et je regarde, passivement. Un jour viendra ...

Carrie, c'est une fille qui est sous les flashs, ou pas!

On met toujours le passé et/ou le futur sur un piédestal.

Écriture paradisiaque.

Tu sais quand t'es inspirée, t'as envie de tout écrire, de tout décrire même si t'es décriée.

Bientôt on crachera du bonheur.

Comme ces vieux clodos qui ne matent plus l'heure.

On leur dira qu'on a des valeurs.

Qu'on a plus peur des menteurs.

On leur dira que l'amour a des couleurs.

Qu'on aura aimé nos frères, nos soeurs.

Que rien n'est plus fort que le coeur.

Qu'on a tout fait avec ferveur.

Bébé,

Avec toi le ciel n'a jamais été bleu.

Et le soleil jamais jaune.

Les feuilles jamais vertes.

Mon sang jamais rouge.

La colombe jamais blanche.

Alors je comprend pas,

Parce que bébé,

Avec toi, ma vie n'a jamais été ni rose, ni noire.

Je suppose que tu me montres les couleurs de l'amour.

Joue moi un air de guitare,

Allez soit pas ignare.

Montre moi que tu sais jouer.

Même si je sais te faire déjouer.

Tu m'aimeras.

Allez dis moi qu't'a compris les règles,

Montre moi que t'es espiègle.

Dis moi qu'cette vie n'est qu'un jeu

Qu'ici bas, il n'y a qu'un seul enjeu.

Que les dès sont jetés

Mais que j's'rai jamais jetée.

Je serai aimée.

Dis moi que la pluie s'arrêtera

Et que jamais je serai arrêtée.

Dis moi que j'parle bien.

Que toi et moi on f'ra l'bien.

On fera le bien

Soit pas coquin dans ta coquille.

Ici, sous roche il n'y a pas anguille.

Te cache pas

Sale ignare.

Qui veut pas jouer un air de guitare.

PS : Alors pardon si je met du temps à revenir. En réalité, j'ai plus le temps.

Ce qui est fou dans la vie, c'est que chacun peut donner sa propre définition d'un même mot.

Ainsi, à la terasse d'un café, j'ai eu une discussion très intéréssante sur .... l'Amour.

Sujet classique me direz vous. Et pourtant, malgré mes études incessantes et répétées sur la question amoureuse je me suis encore surprise.

Pour l'une l'amour, c'est une chose qui se contruit, qui se décide. Nous serions donc capables de choisir avec qui nous voulons passer notre vie. Liberté totale ? Ce qui est drôle c'est que dire qu'on peut choisir son partenaire veut aussi dire qu'on peut choisir les modalités de sa rupture ? Et ça, c'est un peu du bidon. Et puis contruire un amour, c'est déconstuire tout le mythe qu'il y a autour de ce sentiment.

Une autre affirme que l'amour, c'est le " love at first sight". Coup de foudre à l'américaine. Tu vois le type et là bim tu te dis que c'est lui et pour toujours. Mais enfin, on sait toute que le toujours n'existe pas. Et que la du coup, c'est une privation de libérté... Un être sans liberté n'est pas un homme et c'est pour ça qu'il redevient animal en vous trompant. :)

Et puis il y a aussi la version une part de coup de foudre, une part de choisit. Comme si, après quelques rendez-vous, c'était le love at first sight. Je désaprouve ! On ne peut pas mélanger les deux... Soit l'un, soit l'autre.

Alors moi j'ai aujourd'hui une question : préférez-vous perdre votre liberté, ou, vivre un amour faux ?

Carrie the L, c'est une fille qui n'a rien compri à l'amour.

Remettre les compteurs à zéro.

J'étais partie. Je suis revenue.

J'en ai pleuré. J'en ai aussi ri.

Je l'ai vu. Je ne l'ai pas vu.

J'y ai cru. Je n'y croyais plus.

Je ne sais pas par ou commencé. En fait je ne sais pas si je dois commencer. Vous m'avez manqué.

Elle, ses mots, sa présence, son audace ( reviens moi /nous vite ).

Elle, ses mots, sa complexité, sa diversité.

Aujourd'hui je n'ai pas de message à faire passer, sinon celui de n'avoir aucun message.

Aujourd'hui je vous contemple. Simplement.

Carrie the L, c'est une cacophone pure et dure.

J'ai beaucoup réfléchi à tout ça. Pourquoi nous posons nous tant de questions ? Parce que l'essence de l'humanité est de douter et donc, de se poser des questions.
Des questions ? C'est vrai, ça reste quand même très vague. Quelles questions se poser ? Sont-elles légitimes ?
Les questions nécessitent-elles des réponses ? Chaque question possède-t-elle une seule, claire, irréfutable, irrévocable réponse ?

Je tiens juste à dire qu'ici, sur le fief carrietheloviste, tout est flou. Tout les textes, tout les énoncés sont flous. Parce que je m'égare souvent. Lorsque je me pose une question, c'est comme si je m'en posais mille. Je ne peux pas me borner à trouver UNE réponse à UNE question. Et même si je me posais UNE question, je trouverais plusieurs réponses. De plus, c'est pour cela que je ne fais que constater les choses. Je n'analyse ni n'explique jamais parce que pour moi me demander POURQUOI ? c'est une pure torture mentale.

Je voudrais faire un clin d'œil à ceux et celles qui se sentent perdu(e)s. Ceux en qui les questions fusent, fusionnent, bouillonnent, s'emmêlent. Sortir de cette perdition, c'est savoir ranger ces questions; Les remettre en ordre; les hiérarchiser. Ne me demander pas pourquoi !

Je pense aussi à ces hommes et femmes, plein de certitudes. C'est être qui ont perdu une partie de leur humanité à partir du moment ou ils ont adopté des vérités subjectives. Ces hommes là se trompent. Ils ne se posent pas de questions.  Ils ne se remettent pas en cause. Et j'ai bien peur que ces "hommes" nous nuisent. A nous tous.

"Chaque question possède-t-elle une seule, claire, irréfutable, irrévocable réponse ?" Non, parce que si c'était le cas, le monde ne vivrait pas dans la décadence, dans l'incertitude, dans la peur, dans le racisme, dans le mépris. C'est la diversité des réponses à une seule et même question qui créa tout ces maux.

Ce ne sont pas les réponses aux questions qui sont importantes. Ce qui est important, c'est de savoir pourquoi nous nous posons ces ci questions et pas d'autres.

Carrie the L, c'est une fille qui questionne beaucoup trop ses questions.

J'ai tout relu, sauf cet article parce qu'il me fait vraiment mal. Je me suis faite rire, je me suis faite pleuré, parfois je me serais même lynchée. Parfois je me serais même faite l'amour.

J'ai tout relu, même vos messages. Tous plus vrais les uns que les autres. Tous plus vous les uns que les autres. Tous plus moi les uns que les autres.

J'avais besoin de prendre mes distances parce que je ne voulais pas vous distancer. J'avais besoin de prendre mes distances parce que je voulais me distancer.

Lecteurs, m'éloigner de ce blog m'a fait du bien. Ici je ne racontais que mes misères, je ne vous faisais partager que mes malheurs et mes peines. Mais ma vie, ce n'est pas que ça.

Je me suis rendue compte d'une chose lecteurs, lectrices. Mon plus grand défaut, c'est d'être trop humaine. Je suis envahie par le doute. Je suis le paradoxe de la certitude. Je n'en ai aucune, sinon celle d'être humaine.

J'espère ne pas vous avoir manqué. Je n'aime pas causer de la peine.

Carrie the L, c'est une fille qui revient doucement, mais surement.

Toutes les bonnes choses ont une fin.
Parfois, on aimerait aussi que les mauvaises en ait une.

Alors je m'en vais.
Ou ? Eh bien, ailleurs. Là ou j'ai toujours rêvé d'aller.
Quand ? De suite
Comment ? A la nage...
Pourquoi ? Parce que je me suis trop longtemps posé des questions.
Des questions qui, mises bout à bout n'ont plus de sens.
Des questions qui, trop souvent posées ont perdu toute leur essence.
Des questions qui, aujourd'hui sont obsolètes.
Des questions qui, ne m'auront servi qu'un tout petit peu.

Ces blogs, ce blog n'aura pas été LA révélation. N'aura pas été MA révélation.
Je dois quand même remercier tout ces lecteurs curieux, espiègles, attentionnés, cinglant de vérité, mûres et matures, authentiques, drôles qui auront enrichi ma vie virtuelle.

Je finirai par ceci.

"Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde.             

Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe ?

D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain.

Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va ?

Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien; et Jacques disait que son capitaine disait que   tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. " Diderot in Jacques Le Fataliste et son maitre

Carrie the L, c'était évidemment pas une fataliste comme son maître.